Hier, R.F., 29 ans et J.D., 28 ans étaient jugés en comparution immédiate. Les deux amis, bien connus des services de police ont un parcours assez similaire, ils sont sortis il y a près d’un an de prison. «Vous êtes ensemble dans la délinquance depuis presque dix ans», souligne la présidente du tribunal, Florence Peybernes.
Toxicomanes, sous traitement de substitution, plusieurs fois condamnés pour des faits de violence en réunion, de vol, pour usage et détention de stupéfiants, les deux hommes se sont retrouvés le 10 janvier dernier pour passer un moment ensemble. Ils ne s’étaient pas vus depuis deux ans.
Ils se font interpeller par deux policiers ruthénois, à 16 h 30, à Rodez alors que R.F., au volant de la voiture de son grand-père, ne possède pas le permis de conduire et a consommé de la drogue. Au moment de l’arrestation, l’homme panique très vite et a de suite peur de retourner en prison. J.D. décide de s’interposer, pour «défendre son copain».
De la prison mais sans mandat de dépôt
Aucune insulte, aucun outrage n’est retenu contre les deux hommes, seulement des faits de rébellion. Pour autant, le substitut du procureur, Antoine Wolff demande un renvoi en prison avec mandat de dépôt et rappelle qu’ils sont «imperméables à la loi» et qu’ils ont commis en dix ans toutes les infractions courantes. «Ils sont incapables de comprendre qu’ils n’ont plus le droit à l’erreur et qu’ils ont déjà bénéficié de tout ce que contient le code pénal pour éviter la prison».
Depuis leur sortie de prison en début d’année 2013 à cette journée du 10 janvier 2014, R.F. et J.D. s’étaient montrés irréprochables, ils ont suivi des formations, le premier dans l’informatique et le second dans le bâtiment. R.F n’avait pas touché à la drogue depuis cinq ans. «Il se bat contre ses démons, contre son passé depuis un an. On peut parler de «rébellion contenue» dans cette affaire, il n’y a pas eu d’outrage», insiste l’avocat de la défense, Annabel Montels.
Les deux hommes ont échappé au mandat de dépôt. R.F. a été condamné à six mois d’emprisonnement ferme et J.D., à quatre mois d’emprisonnement ferme. Ils sont ressortis libres du tribunal et seront convoqués dans le cadre d’un aménagement de peine.
Source : http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/16/1795271-rodez-deux-hommes-condamnes-pour-des-faits-de-rebellion.html
(Rodez) Condamnés pour rébellion contre la police
Comparutions immédiates
Hier, R.F., 29 ans et J.D., 28 ans étaient jugés en comparution immédiate. Les deux amis, bien connus des services de police ont un parcours assez similaire, ils sont sortis il y a près d’un an de prison. «Vous êtes ensemble dans la délinquance depuis presque dix ans», souligne la présidente du tribunal, Florence Peybernes.
Toxicomanes, sous traitement de substitution, plusieurs fois condamnés pour des faits de violence en réunion, de vol, pour usage et détention de stupéfiants, les deux hommes se sont retrouvés le 10 janvier dernier pour passer un moment ensemble. Ils ne s’étaient pas vus depuis deux ans.
Ils se font interpeller par deux policiers ruthénois, à 16 h 30, à Rodez alors que R.F., au volant de la voiture de son grand-père, ne possède pas le permis de conduire et a consommé de la drogue. Au moment de l’arrestation, l’homme panique très vite et a de suite peur de retourner en prison. J.D. décide de s’interposer, pour «défendre son copain».
De la prison mais sans mandat de dépôt
Aucune insulte, aucun outrage n’est retenu contre les deux hommes, seulement des faits de rébellion. Pour autant, le substitut du procureur, Antoine Wolff demande un renvoi en prison avec mandat de dépôt et rappelle qu’ils sont «imperméables à la loi» et qu’ils ont commis en dix ans toutes les infractions courantes. «Ils sont incapables de comprendre qu’ils n’ont plus le droit à l’erreur et qu’ils ont déjà bénéficié de tout ce que contient le code pénal pour éviter la prison».
Depuis leur sortie de prison en début d’année 2013 à cette journée du 10 janvier 2014, R.F. et J.D. s’étaient montrés irréprochables, ils ont suivi des formations, le premier dans l’informatique et le second dans le bâtiment. R.F n’avait pas touché à la drogue depuis cinq ans. «Il se bat contre ses démons, contre son passé depuis un an. On peut parler de «rébellion contenue» dans cette affaire, il n’y a pas eu d’outrage», insiste l’avocat de la défense, Annabel Montels.
Les deux hommes ont échappé au mandat de dépôt. R.F. a été condamné à six mois d’emprisonnement ferme et J.D., à quatre mois d’emprisonnement ferme. Ils sont ressortis libres du tribunal et seront convoqués dans le cadre d’un aménagement de peine.